Je pensais filer dans le centre prendre un bus et être en route pour le Belize. C’était sans compter sur mon sens de l’organisation, qui a rendu cette matinée bien complexe ! Je m’étais peu renseignée et j’avais simplement repérer une route sur la carte, me disant qu’il était possible de traverser la frontière à cet endroit-là. Au début la compagnie de bus m’indique qu’il faut passer par Flores, j’en ai bien pour 10h seulement jusqu’à la capitale…. Ça me ferait arriver à la ferme que dans 2jours… Je lui montre la route et il me dit de demander à des petites camionnettes. Comme me l’explique un des chauffeurs, c’est un chemin sans poste frontière et donc illégal, aucun transport en commun ne traverse ici ! Ah, oups. Le moyen le plus simple est d’y aller en bateau. C’est donc un peu plus cher mais plus simple. Bon. Il faut éviter le trajet Rio Dulce – Livingston qui coute très cher. Je dois prendre un bus jusqu’à Puerto Barrios plus au sud, qui me coute moins d’un euro. Je dois changer au milieu du trajet et les camionnettes sont bondées, au moins je travaille mon gainage à tenter de ne pas tomber debout dans la camionnette. Arrivée là-bas il me faut trouver le port. La ville est un peu miteuse c’est une simple ville portuaire. Une fois le comptoir trouvé on m’annonce que je dois attendre jusque 14h. Heureusement que j’insiste un peu car un autre bateau part enfaite dans 30minutes à 11h. Un individu sortit de nulle part m’aide à trouver le bon bateau et surtout à passer au comptoir de l’immigration et hop en route pour le Belize ! Le bateau est une simple lancha et passe par… Livingston, à côté de Rio Dulce. A Livingston nous embarquons un mec et sa moto, il a traversé toute l’Amerique Centrale en moto. La lancha n’est évidemment pas faite pour transporter ce genre de bagage et rendra le trajet un peu calamiteux.

Arrivé au Belize, le port ne paye pas de mine, un porche en brique nous attend. Nous devons remplir un papier, faire tamponner notre passeport et voilà here we go ! Une fois sortie je me retrouve bien embêtée, mon réseau ne marche pas ici. Finalement mon interrogation ne durera pas longtemps, un mec un peu âgé genre aventurier de la jungle vient vers moi « Are you Chloé ? ». C’est Richard, il m’attend depuis un petit bout de temps apparemment et le premier contact est assez froid. On passe manger rapidement à un restaurant et acheter des bières et nous voilà en route. Je découvre qu’il parle très bien francais car il a vécu vers Tours. Il y a deux australiens également à la ferme en ce moment. Il n’y a personne sur la route, il me dit aimer le Belize pour cela, la tranquillité et surtout la liberté de faire ce qu’il lui plait. Sa ferme est totalement perdue au milieu de la jungle, après le village de San Pedro de Columbia et près des ruines de Lubaantun et les routes sont vraiment nazes, heureusement il a un pick-up !

Arrivé là-bas je rencontre Steeve et Caitlin le couple d’Australien et Alissa la femme de Richard. La propriété est … inattendue. Les bâtiments sont très colorés, avec des bouteilles en verre partout dedans et d’une forme très étrange. C’est super grand, il y a sept bâtiments, cinq chiens, des poules, un cheval, une ferme à papillon, des plantations partout et d’autres bâtiments en construction. J’ai ma propre « maison ». Cet après-midi je pars avec les Australiens promener les chiens, nous allons à la rivière, le lieu est super cool, en plus je rêvais de me baigner, c’est là où les gens viennent se laver et laver leur vêtement. Une fois de retour à la ferme, c’est après-midi papillon, je n’étais jamais rentré dans une serre à papillon. Au soir, je découvre la cuisine délicieuse d’Alissa, avec des produits frais et sortis de son jardin !

Je découvre également la traditionnelle bière après le travail et le rhum pour aller se coucher. Le contact avec le monde extérieur risque d’être limité, je n’ai donc pas de réseau et Richard active le wifi quand bon lui semble.