Réveil tranquille. Carla m’emmène à la découverte de son quartier. La zone 14 étant la zone riche mais également celle des ambassades elle est un petit îlot tranquille au milieu de la ville, on peut alors se balader à pied. Bon déjà que je n’aime pas beaucoup les villes, je comprends bien vite que je n’aurais pas un grand coup de cœur pour Guatemala Ciudad. Il n’y a simplement rien, un mélange étrange entre des dizaines de centres commerciaux plus immenses les uns que les autres et des habitations. Et bien sûr, typique d’une capitale dite du « sud » un fossé entre les riches et les pauvres et l’inexistence d’une classe moyenne. La ville est extrêmement polluée. S’y balader veut également découvrir la joie d’être une fille dans un pays où le machisme domine de manière totalement assumée, entre les sifflets et les remarques explicites, on va faire comme si je ne comprenais pas l’espagnol !

Finalement on décide de ne pas rester plus longtemps dans la capitale, let’s go partons à la découverte du Guatemala.  Direction la gare de bus, en Uber bien sûr.  La première étape sera Rio Dulce. Soleil et plage ? J’ai pas dit non.

Je ne le sais pas mais 7h de route m’attendent, un peu rude le lendemain d´un trajet de 20h d’avion.

280km, 7h, un trafic énorme, des « routes » qui sont plutôt des chemins de ter mais des paysages magnifiques. A peine la capitale quittée je découvre un pays avec une végétation très dense et une vue vraiment pas moche des fenêtres du bus. Vite je le comprends, je suis où je dois être et je me sens bien ici.

Nous arrivons à Rio Dulce assez tard, la ville semble sans grand intérêt, nous nous dirigeons vers l´hostal le moins cher. Il parait assez glauque à première vue, tant pis tant qu’on a un lit.

Loin de l’insécurité de la ville Carla découvre la joie de se promener librement à pied sans craindre se faire tout voler à chaque coin de rue.