Nous étions censées repartir tôt ce matin mais décidons un peu indirectement mais plutôt en se réveillant assez tard de finalement rester. Le patron m’a indiqué qu’il y avait des jolies randonnées pour aller au sommet des montagnes, un peu de marche je ne cracherais pas dessus !

Lors du petit déjeuner, Angélique et Naween se ramène à notre hôtel, trop cool de les recroiser ici. Nous leur avions effectivement dis où nous étions mais n’avions pas de réseau pour voir leur réponse. Ils sont dans un hôtel à 5mn du notre, la même chaîne que nous n’avions pas apprécié deux jours plutôt.

La matinée se passera dans la piscine avec eux deux et Esther. Nous finirons par nous mettre en route vers 14h où nous allons manger un bout au buibui du coin. Ensuite je décide de partir en rando, personne n’est motivée pour me suivre, tant pis. Je décide d’aller à la randonnée la plus facile que le patron m’a indiqué. Facile, car il suffit de rejoindre une église visible d’en bas. J’ai du mal à trouver le début car je me retrouve bloquée par des pâtures. De plus, les gens parlent leur dialecte ici et leur espagnol n’est pas très correct, certaines parties de leurs paroles me restent donc souvent très floues… Je croise en bas de la montée un villageois très sympas mais dont je comprends 1/3 des paroles. Il m’indique que je vais avoir beaucoup de mal car je n’ai pas l’habitude et donc je devrais aller longtemps. Finalement comme je m’y attendais ce n’est pas très long et ca me prendra une bonne demi-heure. Le plus compliqué restera pour ce villageois qui essaie désespérément de me suivre. Je décide de l’attendre. Il veut parler ça c’est sûr mais je comprends toujours peu de son discours qu’il ponctue de « cabal » tous les trois mots. J’apprendrais plus tard que cela signifie simplement « d’accord ». Une fois arrivée au village, je suis l’attraction touristique. Il n’y a qu’une église et trois cabanes, les autres vivent éparpillés sur les flans de la montagne. C’est le cas de mon copain de randonnée qui vit avec sa femme et ses enfants un peu plus loin. Il cultive du café si je comprends bien et m’invite à venir boire un café chez lui, j’accepte. Sa maison se résume en quatre murs fais de vulgaires planches de bois. Ils vivent à 6dedans, les poules semblent pouvoir venir quand elles le souhaitent également. Son épouse brode des hamacs comme le montre la machine à coudre qui se trouve au milieu de la pièce. Elle nous ramène une citronnade délicieuse dont les citrons proviennent de devant la maison. Ils sont adorables mais je dois rentrer avant la nuit et la conversation est assez difficile je ne m’attarde donc pas trop. En repassant pas le village je redeviens l’alien du moment dont tout le monde observe. Je descends en route, ah le plaisir de refaire un peu de sport. Je rejoins Carla dans l’hotel d’Angélique, il y a un spot auprès de la rivière plutôt sympa. Nous mangerons à notre hôtel car la nourriture est moins chère. La soirée sera plus calme que la vieille. L’histoire taira que j’ai fini la bouteille de gin de cette auberge en deux jours.

Au bout d’une heure de sommeil je sens le petit mal de ventre qui s’installe… la nuit fut longue