Direction un comedor ce matin pour un dernier déjeuner Guatemalteque. Je pars ensuite à la recherche d’un pantalon, sans succès.

Après avoir récupéré mes affaires à l’hôtel il est temps de me mettre en route pour le Honduras. Le Guatemala ferme officiellement ses frontières aux Européens, peu importe depuis quand vous avez quitté votre pays et suit donc le chemin du Salvador. Je trouve ca stupide et démesuré. Il n’y aucun cas pour le moment au Guatemala. De plus, il me parait injustifié de comparer quelqu’un arrivant directement de France et un Français qui a quitté la France depuis 3mois… Pour l’instant le Honduras ne s’est pas encore exprimé, je ne devrais pas avoir de soucis.

J’avais peur du repita bis de hier mais finalement le bus n’est pas bondé ce qui est plutôt agréable. Il nous reste à peu près deux heures de route jusque-là frontière, El Florido. Les paysages sont un peu moins aplatis et je retrouve les routes courbées de montagne pour mon plus grand bonheur. J’ai le bonheur d’avoir des nouvelles de ma petite Estelle grâce à un facetime sur la route. Comme hier, mes voisins sont très sympas. Je pense qu’ils voient rarement des touristes prendre les bus locaux et en plus quand ils voient que je peux parler espagnol ils sont d’autant plus contents de pouvoir communiqué. Arrivé à la frontière, celle-ci me parait ridicule. Nous devons la traverser à pied, les offices d’immigrations se trouvent sur les côtés et il est donc aisé de franchir la frontière sans passer par ces bureaux ! Je change mes quetzales dans un petit magasin et je me rends à l’office d’immigration. Pour l’instant rien ne transcrit de prise en compte de l’actuelle épidémie. Je passe sans encombre.

Il me faut marcher quelques centaines de mètres afin d’aller rejoindre la camionnette qui nous emmène à Copan. Copan se trouve à 30mn de route de la frontière. Je tente un appel téléphonique familial, échec le réseau n’est pas incroyable.

Arrivée à Copan je ne cherche pas à comprendre, je vais à l’hôtel recommandé par Alissa là aussi. Pareil très bon marché j’ai là aussi un lit double et ma salle de bain pour moins de 9euros. Le lieu est sympa et le personnel aussi. La pauvre réceptionniste je vais l’assaillir de question afin de trouver le moyen le plus simple de me rendre au Nicaragua. J’avoue que pour une fois, je ne me sens pas très à l’aise de voyager seule dans ce pays. Je comprends vite qu’il va falloir que je trouve un plan B à mon idée de trouver un bus direct Copan – Nicaragua car ca n’existe tout simplement pas. Le mec de l’hôtel me conseille de passer deux nuits ici et de prendre un bus très tôt pour la capitale afin d’y trouver une liaison pour le Nicaragua et d’y arriver le 14. Cette solution ne me plait pas beaucoup ca fait un jour à Copan en plus.

Je pars visiter la ville et découvrir sa « rue artisanale », la ville est très mignonne et très colorée, on sent l’influence hispanique ici. Je pars également à la recherche d´immurel, mais ils n’en n’ont pas ici... La rue artisanale est bien sympa, beaucoup de produits naturels et de confection typique comme des bijoux. Je souhaite me faire mon piercing Rook mais comme me l’explique une femme, les piercings ici c’est tu achètes ton aiguille, du désinfectant et hop. Hmm, oui bon j’attendrais.

Ce soir le repas sera fromage, je décide d’aller au San Rafael que m’a conseillé Alissa. Je prends une planche de fromage, bon ce n’est ni de la tomme ni du camembert mais ca fera l’affaire ! J’en profite pour goûter la bière nationale : l’impérial. Ouais bon, voilà quoi ! Une autre 1664. Pendant le repas l’allocution de Donald Trump passe à la TV, les vols en provenance de l’Europe sont désormais interdits. Je ne sais quoi penser de toute cette histoire, je ne sais même pas quoi penser du Coronavirus. Je déteste la restriction des libertés et j’ai donc forcément un pb avec l’idée de confinement. Néanmoins si c’est mieux pour la sécurité de tous, j’espère que c’est efficace mais comme beaucoup le disent je pense que c’est trop tard et que l’épidémie est déjà présente aux USA. Enfin bon, je n’en sais rien, laissons ceux qui s’y connaissent s’occuper de cela.

Après, le fromage, la bière. Alissa et Richard connaisse un Allemand qui fait sa propre bière et m’ont conseillé d’y aller. Me voilà donc en route pour le bar, seule. Au final je ne resterais pas seule bien longtemps, le gérant m’installe à une table où se trouvent un couple d’anglais et un américain. Je ne me souviens plus de leur prénom mais ce fut une soirée sympa où ils ont tenté de m’apprendre la différence entre les différentes langues. Nous sommes tous les 4 des voyageurs au long cours, pas trop de plan, pas de contrainte, elle est là notre liberté !