Levée tôt ce matin je veux prendre un bus cet après-midi pour aller à San pedro Sula, à l’Est du pays où je pourrais attraper un bus demain matin à 5h pour aller au Nicaragua ! Ce matin je trouve avec plaisir un petit déjeuner Granola / Yaourt, ca me change un peu des haricots. Départ assez tôt pour les ruines, pour mon plus grand plaisir on peut y aller à pied, cela m’évite encore un tuc-tuc :D

Je retrouve la joie des klaxons et des sifflets lorsque tu marches seule, arf ! Mais surtout je retrouve mon Coco au téléphone, trop cool d’avoir de ses nouvelles.

L’entrée au site est assez chère par rapport à ce que l’on a l’habitude de payer ici mais pas non plus excessive : 15$. Je ne prends pas de guide et décide de tout faire à l’aide du routard où les explications sont très bien détaillées. Le site et les temples de Copan sont très bien conservés, quelques arbres poussent sur certains édifices mais rien de plus. Cela permet très bien de voir à quoi ressemblait la cité de l’époque et également de monter sur certains édifices pour avoir une vue d’en haut. Le site est entouré par les montagnes ce qui donne un petit charme. Comme me l’avait dit le couple d’anglais, il y a peu de touristes, je me retrouve souvent seule au milieu ou au sommet des « ruines ». Le plus impressionnant est l’escalier en hiéroglyphe, le seul de toutes les cités Mayas. Il retrace l’histoire de la cité de Copan. Il y a des tombeaux à visiter mais il aurait fallu payer le double à l’entrée, dommage certains avaient l’air magnifiques.

Je repars direction l’auberge, c’est l’heure du hamburger et de l’appel familial ! Aux alentours de 13h je me mets en route à la recherche du bus pour San Pedro. C’est plutôt une petite camionnette et non un bus. Malgré ce que m’avait dit la dame de l’hôtel ce n’est pas un bus direct et il s’arrête toutes les 30sec. J’avoue que pour une fois je ne suis pas rassurée, j’ai trop d’inquiétudes liées à la situation d’insécurité du Honduras. J’ai dû lire trop de chose ahah. Je tombe encore sur des voisins forts sympas à qui je confie mes doutes sur la sécurité des touristes ici, ils me disent que non, maintenant le Honduras c’est tranquille. Enfin bon, je suis une ville, étrangère, et je voyage seule, pas sûre. Les paysages sont magnifiques, avec énormément de rivières en contre-bas. Le verdoyant de la faune est revenue à mesure que l’on s’éloignait de Copan. Les villages le long de la route sont très sommaires, plus qu’au Guatemala. Les maisons sont plus des constructions un peu bancales de bois et de tôles, cela ressemble vraiment à des bidonvilles. Avant d’arriver à San Pedro Sula un de mes voisins dans le bus se met à me parler, j’ai du mal à comprendre son accent mais je tente tant bien que mal de tenir la conversation. Il s’arrête avant moi et je le vois trifouiller sous le siège avant de partir, il en sort finalement …. Un pistolet ! Ah. Ma figure se décompose et il doit voir que cela m’inquiète, il me sort un « no problema esta normal aqui » ah d’accord d’accord. Il reste peu de route jusque San Pedro, c’est une grande ville avec de nombreux échangeurs, ca ne m’avait pas manqué ! Arrivé au terminal je dois prendre un taxi jusque l’hotel. Mon chauffeur s’appelle Hector, il est sympa et me dit que San pedro est une ville sympa pour faire la fête. Arrivé à mon hôtel, Humbacta un truc du genre, c’est une auberge située dans le quartier riche. L’auberge est assez sympa, il y a un bar dedans et les lieux sont cools. Dans mon dortoir je rencontre Simon, un allemand de 21ans qui voyage depuis 3semaines depuis le Mexique. Il a pris son billet d’avion sur un coup de tête car il avait besoin de partir loin de son quotidien à base d’école de droit. Je pars à la visite du mall pour retirer de l’argent, je déteste vraiment les mall. Il y a peu de monde dans les rues et les maisons sont ultra sécurisées. Une fois rentrée à l’hôtel je fais la connaissance de Janny, également dans notre dortoir elle a 30ans et vient de la capitale. Nous passerons la soirée dans l’auberge à trois avec Simon. Le plan initial était d’allé danser. Je mange au Mexicain, restaurant voisin. Super bizarre, la porte est fermée à clé et le vigile doit nous ouvrir. J’apprends dans la soirée que San Pedro Sula est depuis longtemps considérée comme la ville la plus dangereuse du monde. Ah. Je me renseigne plus tard, ah effectivement :

https://www.atlantico.fr/decryptage/921152/dans-l-enfer-de-san-pedro-sula-la-ville-la-plus-violente-au-monde.  (Papa et Maman vont adorer lire ca, oops). Ils ont des bonnes bières artisanales au bar cela fait plaisir de changer un peu des bières pipi pas bonnes !! Au moment d’allé danser voilà qu’une des employées de l’auberge est partie avec les clés, nous sommes donc enfermés dedans. Un ami de Janny attendra même 30minutes devant la porte. Pas de solution, tant pis, on sympathise avec l’employé de l’hotel restait ici donc je ne me souviens pas le prénom encore une fois, oops pardon. Il est vraiment cool, il me fait découvrir le film « superbad », c’est vraiment un navet. Et ensuite nous regardons des documentaires sous les affaires criminelles du Honduras car Simon est passionné par les gangs ici. Il y a notamment l’histoire de la Miss Univers Honduras assassinée par son beau-frère. Avec tout ca, il est 4h du matin, le temps de fermer mon sac pour partir prendre le bus ! Au moins on n’a pas le coup dur du réveil. Simon va également au Nicaragua. Nous attendons le taxi mais nous ne pouvons toujours pas sortir de l’auberge, heureusement notre copain employé nous aide dans notre galère et nous finissons par trouver une solution pour partir ! Je troque mon routard Guate/Belize contre un livre ici et en route. Le chauffeur nous raconte comment les gangs gèrent certains quartiers de la ville ici et font payer des impôts aux habitants, auquel il vaut mieux se soumettre au risque de se faire tuer. Des amis à lui ont d’ailleurs été tués de cette manière. 5h, départ pour le Nicaragua. 10h de bus m’attendent. Heureusement j’ai deux sièges, de quoi faire ma nuit.