Levée tôt, je voudrais partir tôt. Je souhaitais bosser un peu ce matin finalement je passerais la majeure partie de mon temps à tenter (encore) de rattraper mon retard dans mon journal et à appeler Théo qui projette de me rejoindre pour la deuxième partie du projet au Moyen-Orient, ca serait bien cool !

Ce matin c’est aussi les questionnement Corona. Lucile m’annonce que Macron souhaite que les francais actuellement à l’étranger rentre. De plus, de nombreux pays suspendent leurs vols en direction de l’Europe. Je ne sais pas trop quoi faire, je ne mesure pas l’importance de la pandémie et la gravité de la pandémie certes. Je sais bien que même si le Nicaragua annonce aucun cas en cours, c’est plutôt qu’ils n’ont pas les moyens de tester les patients. Et encore moins de les soigner. C’est presque sûr que des personnes sont touchés par le Coronavirus ici, comme le pense le patron de l’hotel ici. Il explique que le tourisme subit un grand coup au Nicaragua depuis 2018 et que ca ne risque pas de s’arranger à cause de ce virus. Je souhaite tout de même rester. On verra en allant, l´heure n’est pas encore à décider de rentrer ! Je ne pourrais pas finalement quitter Léon très tôt je dois attendre que ma machine soit terminée. Une limonade par terre, un énième rangement de sac et en route pour Jinotepe !

Après une petite marche je trouve facilement la station de bus. Ce sont les même chicken bus qu’au Guatemala. 2h de route pour rejoindre la capitale. Il fait très chaud dans le bus. Les paysages sont plats et secs, finis la nature verdoyante à laquelle je m’étais habituée. De temps en temps on aperçoit des volcans pointer le bout de leur nez. On croise beaucoup de village où l’on aperçoit des gens très très pauvres. C’est la première fois que cela me choque autant depuis le début du voyage. Proche de la capitale, je demande à une dame comment rejoindre le terminal de la Huca pour changer de bus. Elle ne comprend pas ce que je dis. C’est Jaokobe qui me viendra en aide. Il est policier à Leon et étudiant le samedi en génie mécanique ! Il me confirme que les Nicaraguens possèdent un très fort accent, serais-je arrivée dans l’Ecosse d’Amérique centrale ? Bien sympa, il va m’aider à trouver le terminal. Je dois descendre au milieu du marché et rejoindre une autre route afin de prendre un bus « interciudad ». Dans le bus je demande à m’indiquer l’arrêt et une dame m’aide à le repérer. Arrivée au bon terminal, qui est enfaite simplement un arrêt de bus à côté d’une voie rapide, une autre dame qui prend le même bus que moi m’aide et m’indique quand nous partons. Je retrouve leur fameuse camionnette bondée, le bonheur ! Il est déjà 17h et arriver de nuit ne m’enchante pas trop. Néanmoins trop tard je suis en route. Ma voisine vient de Jinotepe, je lui demande donc si elle connait des hotels à Jinotepe. Vu sa tête, ma request n’est pas très commune. Elle m’indique un nom d’hôtel, finalement fermé. Les conducteurs de la camionnette m’aideront bien gentiment à trouver un hôtel pas cher. Il me dise que prendre un taxi à cette heure là est trop dangereux et que je risque de me faire voler. Le premier hôtel est beaucoup trop cher, 35dollar la nuit, pas dans mes plans. Ils tentent d’appeler des amis taxi « de confiance » mais ils ne répondent pas. En attendant on sympathise, mes deux aidants du soir s’appellent Luis et Mauricio, ils travaillent depuis petit ensemble. Ils travaillent 6jr/7 de 3h30 à 19h30, pour 20dollar par jour, sans vacances dans l’année, ah tout de même.

Bon le taxi c’est mort, ils finissent par m’emmener dans un hôtel un peu miteux à la sortie de la ville, ca semble plus être un hôtel pour prostitués et couple non assumé avec des miroirs au plafond et sur les côtés mais bon pour 12 dollar ca fera l’affaire ! La patronne est super sympa et accepte même de me faire à manger. En attendant, je paye une bière à Luis et Mauricio, je leur dois bien ca ! On se raconte nos vies sous un ciel étoilé en s’étonnant des différences de culture. 22ans, une fille, pour eux je devrais être mariée par vadrouiller en Amérique Centrale ! Ils repartent vers 21h30 et moi je discute avec Martha. Je lui explique mon périple et mon association, elle semble impressionnée me dit que je suis très courageuse de faire ca seule mais que je dois toujours penser à faire attention. Elle habite Managua et propose de me loger si je repasse par la capitale, sympa la Martha !