Je prends mon temps ce matin avant de quitter mon fameux sexe-hotel, et je partage un café avec la patronne, adorable. Elle vient de la capitale mais est venue ouvrir un commerce ici. Elle m’emmène jusqu’à l’arrêt de bus et me propose de repasser par Jinotepe pour aller à la plage avec elle la prochaine fois. En route pour la Paz un « peuple » comme on l’appelle ici et non un village, je n’ai toujours pas bien compris la différence. C’est assez petit et je demande au chauffeur de me déposer à un endroit où prendre un petit déjeuner. La tâche n’est pas aisée, hier c’était la fête au village, tout le monde a trop bu donc aucun commerce n’est ouvert. Ils me déposent dans un bar/restaurant qui lui est d’accord pour me préparer un petit déjeuner même si la cuisine n’est pas ouverte. Je pensais prendre un petit déjeuner rapide et partir ensuite, j’y resterais 4h ! Je sympathise avec le patron Pedro, son fils Willy et sa femme Maria Carmen. Ils sont en gueule de bois donc il est 9h45 mais boivent des bières car il faut « battre le mal par le mal », bon point de vue ! Ils sont assez cools, s’étonnent, encore une fois, qu’à 22ans je n’ai ni mari, ni enfant. On échange donc sur nos points de vue culturels. Je pensais rejoindre la ferme ce matin, mais Brandon et Sarah passent me voir car ils sont en route pour Jinotepe pour aller chercher d’autres participants. Ils demandent au fils de me conduire, il ne me conduira évidemment jamais. En autre heures ils auront le temps de m’apprendre tous les gros mots qui existent mais rien de fondamentalement utile. A 11h30, après qu’ils aient tenté une dizaine de fois je ne peux résister à la bière qu’ils m’offrent. Finalement, Sarah et Brandon passent me prendre en revenant de Jinotepe sinon je ne serais jamais partie. Pedro veut m’adopter dans sa famille, il ne me fait rien payer et m’offre même une bouteille de rhum. En route pour la finca.

La ferme est reculée du peuple mais pas non plus totalement isolée. Brandon a acheté le terrain avec un ami il y a 5ans maintenant. Les installations y sont encore sommaires de même que les plantations. Sarah est venue habiter ici il y a un peu plus d’un an. Ils ne vivent ici que la moitié de l’année car ils retournent aux Etats-Unis la moitié de l’année pour se faire un peu d’argent et faire la tournée des festivals. Ils me prêtent une tente gigantesque mais dont la porte ne se ferme pas. Dans une région pareille je sens les complications avec les araignées et autres petites bêtes…

Pendant 5jours il y a aura :

- Mango, un californien dont je lutte à comprendre l’accent. Si je comprends bien il se cherche un peu dans son existence et envisage de venir habiter ici, il connait le couple d’un festival nommé Invision

- Sarah et Brandon ceux qui nous reçoivent

-         Jordan, je ne me souviens pas trop de son histoire mais elle connait le couple d’Invision également

-         Chelsea, prof de YOGA et de bien-être, connait également le couple de Invision, elle vient des USA et vit au Guatemala pour le moment

-         Silver, moitié USA/moitié Koweit, connait le couple d’un festival nommé Burning mam

-         Patchi, un français de Hendaye, intéressé par les écovillages


Nous partageons une salade et un basic riz/haricots au coin du feu, avant de faire une courte présentation. Tout le monde est super intéressant et semble avoir une histoire personnelle assez riche. La semaine s’annonce sympa !

Je finis la soirée avec Patchi à parler au coin du feu, sous les étoiles. Il s’y connait énormément en spiritualité / méditation, croit profondément au contact avec « les consciences » et aux grands secrets mondiaux comme le fait que Trump soit une marionnette au service du bien ( ??). J’écouterais avec intérêt tout ce qu’il me raconte car c’est des choses dont je n’ai jamais entendu parler. Néanmoins je reste trop rationnelle sur certains points pour m’aligner sur son mode de pensée.

Au moment d’allé me coucher, je découvre une araignée dans ma tente. Je me dis qu’une, je dois accepter. Mais l’araignée « solitaire » se révèle être le bébé d’une famille. Bon, mon sens du partage de ma tente ne va pas jusque-là, je décide d’aller dormir dans un hamac.