Bon le lever du soleil, on échouera. Emprunte d’une énorme flemme les deux larves que nous sommes décident de continuer à dormir, toute facon on ne part plus aujourd’hui.

Neira nous fera son petit déjeuner fetiche, une omelette oui mais bordel quelle omelette ! Quel bonheur de sentir la fraicheur des produits.

On trainasse, le chill total d’un dimanche matin. On finira par se mouvoir vers 11h, afin d’aller visiter les ruines de Uaxactun. Le site n’est pas vraiment touristique, rien n’est donc indiqué. De plus, c’est le bussiness de certains ici de se faire guide, on doit donc se débrouiller seules si on n’y a pas recours. Bon c´est pas qu’on ne veut pas mais nous sommes au milieu de la jungle, nous n’avions pas prévue de rester si longtemps, il n’existe évidemment pas de distributeur et donc l’argent est précieux…

On finira par s’en sortir, après quelques égarements, une visite du cimetière municipal qui ressemble à des tombes éparpillées entre deux cocotiers. Qu’est ce que les cimetières sont colorés ici, ca leur enlève l’atmosphère maussade qu’on leur connait.

Une fois arrivées sur le site, je suis impressionnée de la solitude dans laquelle nous nous trouvons. Le site est grand, les temples et stèles très bien conservées et pourtant, pas un chien ! Je ne vais pas m’en plaindre, au contraire. C’est tout de meme le site Maya le plus ancien d’Amerique Centrale.

A midi on découvrera le thé de Jamon, Neira en produit, my god que c’est bon

On effectuera la deuxième partie du site l’après-midi. C’est assez drole, le village sépare le site en deux. Cette deuxième visite est celle de l’observatoire le plus précis jamais réalisé par les MAYA. Il indique les 21 : les deux solstices et l’équinoxe. C’est assez dingue de prendre conscience de la mesure de l’intelligence de ce peuple qui était là il y a des centaines d’année.

Après ce moment d’histoire, Neira nous attend pour qu’on l’interview. Elle nous attend très bien maquillée et habillée, oh calmos YAKA c’est pas CNN. Dommage nous n’avons pas encore la caméra, on fera avec le téléphone. Plus je l’écoute parler plus je trouve cette femme impressionnante, elle m’impose un grand respect. Je ne reprendrais ses mots et laisse les vidéos faire le travail. Mieux qu’une copie, elle retranscrit parfaitement elle-même ce qu’il y a à dire.

Pour illustrer ses mots à propos des problèmes du village, Neira nous emmène faire le tour de son village. Elle nous emmène notamment chez une veuve très pauvre et très diminuée afin de nous montrer ses conditions de vie. Carla et moi sommes très gênées. On rencontrera au détour d’une rue le maire actuel de la ville qui nous parle de son village. Bon, je comprendrais pas grand-chose mais d’après Carla, c’était intéressant. Après cette sacrée journée tel deux belles poches, l’envie d’une bière se fait ressentir. Nous demandons à Neira où nous pouvons allé boire une bière tout en sortant de chez elle. Le probléme est qu’ici les lieux où les gens peuvent boire de l’alcool sont appelés les cantinas. Ces lieux sont, officieusement, réservés aux hommes. Les seules femmes qui y entrent sont les prostitués. Dur à comprendre pour nous, mais on s’adapte ! Neira nous dit qu’elle est bien connue ici du fait de son statue d’ancienne maire du village et qu’elle y va de temps en temps. Elle nous y accompagne donc mais attention, restons dehors. J’aurais du mal à suivre la conversation et les anecdotes de son lieu de vie que nous partage Neira mais j’apprécie ce moment et le fruit du hasard qui m’a emmené à renconter cette femme que j’ai en face de moi.